Un soutien face au deuil

[Marina de Girodelle]

Disclaimer :  Lady Oscar est l’oeuvre de Riyoko Ikeda.

Résumé :  Marie-Antoinette est en deuil. Louis refuse de la laisser traverser ça seule.

Note de l’auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre de l’atelier d’écriture du Discord «Défis Galactiques» du 12/02/2022. 45 minutes sur le thème des capitales. Ecrire sur l’un des prompts donnés en rapport avec le lieu de la capitale donné. N°2 : Lisbonne – – Un des plus célèbres cafés de Lisbonne, le Martinho da Arcada, a deux tables réservées en permanence mais qui ne sont jamais occupées. En effet, deux grands écrivains portugais ont eu l’habitude de se rendre dans cet établissement : Fernando Pessoa, l’écrivain et le poète le plus célèbre du Portugal, et José Saramago, prix Nobel de Littérature. Après leur mort, le café a tout simplement décidé de leur rendre hommage en conservant leur place. Le Martinho da Arcada est le plus ancien café de Lisbonne encore en activité, il a ouvert ses portes en 1782. Il est situé sous les arcades de la Praça do Comércio. Prompt facultatif : écrire sur un hommage à des personnes importantes que ce soit dans la vie de votre perso ou non

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + Quatre aspects d’ … Edwin Jarvis : J.A.R.V.I.S : écrire sur une IA ou écrire sur un hommage à une personne qui est chère
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Un soutien face au deuil</p>

– Messeigneurs, Mesdames. Déclare Louis en se levant de son siège alors qu’ils sont installés pour manger

Le roi a fait la surprise à son épouse de la rejoindre à Trianon alors qu’elle vient d’apprendre la mort de sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse. Il s’est excusé de son intrusion, sachant qu’il s’agit de son chez elle, mais quand il a appris l’affreuse nouvelle, son premier instinct a été de la retrouver pour lui présenter ses condoléances, pour lui assurer qu’elle peut compter sur lui si elle a besoin de quoi que ce soit. Lui, il a perdu la sienne dans l’adolescence. Il sait hélas la douleur de cette perte, le deuil qui en découle, ce trépas qui rend orphelin et enterre un peu plus, voire définitivement, l’enfance. La jeune femme a fondu en larmes dans ses bras. Il n’y a pas eu besoin de lui demander de rester. L’invitation était tacite, hurlée dans un échange de regard.

Le souverain est debout, les invités à ce repas de société veulent en faire de même mais il les incite à rester assis d’un simple geste de la main.

– En premier lieu, je tiens à remercier Sa Majesté, ma bonne reine, pour m’avoir permis de demeurer chez elle alors que je viens ainsi sans la prévenir.

Un écho « A la reine » résonne entre les murs de la salle à manger.

– Avant d’entamer ce repas, je veux saluer la mémoire d’un être cher qui nous a quittés. Une grande et noble dame dont le décès, si tragique soit-il, la fait entrer dans la légende.

Marie-Antoinette observe son époux, les yeux écarquillés, comprenant peu à peu ce qu’il prévoit.

– Oui, aujourd’hui, la France perd une précieuse amie : l’impératrice Marie-Thérèse. Cette femme splendide au destin flamboyant. Celle qui a prouvé à l’Europe qu’une femme peut aussi bien gouverner qu’un homme ! Elle a apporté les Lumières à son peuple ! Elle a sauvé sa lignée de l’extinction ! Même le roi de Prusse la craignait ! L’impératrice a rappelé au monde pourquoi l’Autriche est une puissance avec laquelle il faut compter ! L’Angleterre a eu son Elizabeth ! Le Saint Empire a eu Marie-Thérèse et je suis d’autant plus fier d’avoir prénommé ma chère fille en son honneur !

Les courtisans, surpris par une telle prise de parole chez un roi aussi timide, applaudissent.

– Mais surtout ! Reprend-il. Surtout, l’impératrice a fait don au monde de la plus merveilleuse des femme. Elle a donné à la France une reine. Elle a donné à Versailles sa plus belle rose. Et à moi, elle m’a offert une amie ainsi qu’un joyau d’épouse. L’impératrice m’a confié sa fille, son plus beau trésor, que je chéris chaque jour que Dieu fait. C’est pourquoi ce soir, avant que nous mangions, je propose de lever nos verres à la mémoire d’une si grande souveraine ! A l’impératrice Marie-Thérèse ! Et à ma femme, la reine Marie-Antoinette !

Le salut est repris.

Marie-Antoinette, elle, a les yeux noyés de larmes. Louis s’assoit, lui prend la main pour lui baiser les doigts.

Elle ne fera pas son deuil seule.

Il sera là, avec elle, à chaque étape.
<p style= »text-align: center; »>FIN</p>
 

~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!

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