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Ceci est une réponse au défi d’écriture n°33 de la page Facebook « Bibliothèque de fictions ». Les conditions étaient : cent mots minimum, inclure les mots « fleurs », « chaise », « sourire », un personnage en attente d’un rendez-vous et ses sentiments de doute à propos du rendez-vous en question.
Retrouvailles
Installée sur sa chaise, sa petite Hortense dormant dans son berceau, Georgette de Jarjayes n’arrivait toujours pas à croire que sa bonne étoile avait enfin lui dans le ciel pour lui accorder ses bienfaits.
Retrouver son amour, avoir même son véritable nom, sa mère changeant d’avis et la soutenant dans sa relation, pouvoir épouser Rainier, et ce avant que son ventre ne soit trop visible.
Ah, Hortense !
Cette enfant conçue lors de ses retrouvailles avec son grand amour, dans ce jardin !
Elle avait été hélas seule lors de son accouchement, son mari ayant du accompagner le futur époux de Marie-Thérèse d’Autriche vers sa nouvelle terre. Elle avait reçu un billet lui annonçant son retour. Elle se sentait angoissée par rapport à cet espèce de rendez-vous qu’étaient leurs retrouvailles. Rainier serait-il déçu de leur enfant ? Hortense était merveilleuse, mais elle était une fille. Rainier avait besoin d’un garçon pour lui succéder. Le bruit d’une porte ouverte brusquement, accompagné par des pas pressés et vifs, coupèrent court à ses pensées. Essoufflé, un sourire immense sur ses lèvres, les cheveux en bataille, son catogan défait, un bouquet de ses fleurs préférées à la main, Rainier n’avait pas su attendre plus longtemps avant de la rejoindre. Il avait sauté du carrosse et couru à travers le château pour la retrouver.
– Ma femme ! S’écria-t-il avec bonheur.
Alors qu’elle voulait se lever pour le saluer, il lui dit de rester assise, elle venait de donner la vie, elle devait se ménager. Il s’approcha et captura ses lèvres. Oh, comme il lui avait manqué ! Le sentir dans cette douce étreinte réveillait tous ses désirs. Elle avait besoin de s’enivrer de sa peau, de son odeur.
– Voilà donc le petit ange ! Dit-il en voyant Hortense
– Je suis désolée, mon amour… C’est une fille… S’excusa-t-elle
– Mais de quoi vous excusez-vous ? Elle est parfaite ! Déclara-t-il en prenant l’enfant dans ses brasIl la berça tendrement.
– C’est plutôt moi, ma douce, qui devrait m’excuser. Vous qui me couvrez des cadeaux les plus beaux, je devrais vous ériger en la déesse que vous êtes. Je ne vous le montre que trop peu. D’abord, vous m’offrez votre cœur. Ensuite, vous vous offrez entièrement à moi. Vous m’accordez la joie d’être votre époux. Et maintenant, vous faites de moi un père. Madame, je suis le plus heureux des hommes et je le demeurerai tant que vous serez à mes côtés.
Comme elle avait été idiote de douter un seul instant de son époux ! Elle se sentit honteuse. Rainier était un homme de paroles, il ne lui avait jamais menti, il avait respecté toutes ses promesses.
Oui, sa bonne étoile l’avait vraiment bénie.
Elle ne pouvait rien exiger de plus de la vie, puisqu’elle avait déjà l’essentiel.
FIN
~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!
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