Main dans la main

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    Marina de Girodelle
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    @marina-de-girodelle

    Disclaimer :  Lady Oscar est l’oeuvre de Riyoko Ikeda.

    Résumé :  Louis XV organise un bal à Versailles pour le premier anniversaire de Marie-Antoinette depuis son arrivée en France. Mais ce n’est pas la seule surprise qui l’attend.

    Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de fandom méconnu + 2 novembre – Marie-Antoinette (Lady Oscar) + Vêtements 62 : Corset + Quatre aspects des… demoiselles de Rochefort : Danse : Ecrire sur un bal ou sur quelqu’un qui fait la fête + Sagittaire : Dionysos – écrire sur une scène de fête + Quatre cent trente cinquième baiser : Un baiser sur la main. Contrainte : à la fin d’une danse + Monument du 30.04.2021 au 07.05.2021 : Le Château de Versailles + Titre du 28/06/2021 : Main dans la main

    Main dans la main

    Pour son premier anniversaire à Versailles, le roi Louis XV a tenu à lui organiser un grand bal. Il a fait venir des princesses de Lorraine en raison de sa parenté avec elle. Il a demandé à ce que les cuisiniers préparent quelques douceurs autrichiennes. Certes, en tant que dauphine, elle est censée être parfaitement française mais quel mal se cacherait dans une pâtisserie ? Les musiciens ont pour consigne de jouer quelques airs de Gluck, son professeur de musique. Marie-Antoinette est très reconnaissante à son royal grand-père de s’être donné tant de mal pour lui faire plaisir. Le manque de l’Autriche est toujours présent en son cœur, d’autant plus fort en raison de désillusions arrivées très tôt dans son mariage :

    Versailles, sous ses dorures, est un cloaque de vices.

    Elle s’ennuie profondément à la cour.

    Et si son époux, Louis-Auguste, est quelqu’un de gentil et de courtois, ils sont très différents et ont peu de points communs.

    Assise sur son siège d’honneur, l’adolescente en profite pour admirer discrètement la Galerie des Glaces. Elle ne se lasse pas de sa beauté et son esprit est plein de questions certainement sottes : comment ont-ils fait pour peindre tout ces plafonds ? Combien de feuilles d’or a-t-il fallu ? Comment l’architecte a-t-il fait pour que cet immense couloir n’ait presque aucune ombre quand le soleil tape dans les vitres, se reflétant dans les miroirs ? Elle se reprend. Les courtisans défilent devant elle pour lui souhaiter tout le meilleur le jour de ses quinze ans. Sur une table, certains lui ont laissé des cadeaux qu’elle a hâte d’ouvrir. Soudain, le roi fait tinter son verre.

    – Mes amis ! Il est temps d’inaugurer ce bal ! La première danse va débuter. En tant que célébrée, c’est la dauphine qui ouvrira les festivités !

    La jeune fille sourit, enchantée à l’idée de pouvoir se mouvoir au rythme des notes. La danse, c’est la vie, c’est l’énergie, c’est une coupure bienvenue dans cette existence millimétrée et régie par l’Etiquette. Elle espère juste une chose : que son corset ne lui fera pas trop mal quand elle bougera. C’est un corset à baleine, le genre qu’elle déteste, qu’elle voudrait bannir de sa garde-robe. Mais le peut-elle seulement ? Elle est à peine arrivée ici, autant faire bonne impression, non ? Ah mais quand elle serait reine ! Le plus tard possible, évidemment, car elle ne souhaite pas la mort du souverain ! Mais quand elle serait reine ! Cet objet de torture serait remisé à jamais ! Il existe des corsets bien plus agréables ! Un murmure parcourt soudain l’assemblée et quand elle voit la silhouette s’approcher, elle a un hoquet de stupeur. Face à elle, lui tendant la main, son mari lui sourit timidement.

    – Me feriez-vous l’honneur de danser avec moi, mon amie ?
    – L’honneur est pour moi, Monsieur. Sourit-elle

    Les violonistes entament leur air et malgré les yeux de la cour fixés sur eux, le dauphin ne perd pas son assurance. Certains pas sont maladroits, un peu gauche. L’ensemble reste cependant harmonieux et il n’a pas à rougir de sa performance.

    – Je croyais que vous ne dansiez pas. Lui dit-elle au détour d’un mouvement de ronde
    – J’ai pris quelques leçons. Avoue-t-il. Pour vous en faire la surprise ce soir.

    Marie-Antoinette sent son cœur fondre. Louis-Auguste n’aime pas danser et pourtant, pour lui plaire, il a essayé de s’améliorer afin qu’ils partagent quelque chose. Elle s’en veut des pensées qu’elle peut avoir contre lui parfois. Elle devrait essayer de s’intéresser plus à lui, à ses passions.

    – C’est mon plus beau cadeau, Louis. Le complimente-t-elle
    – Vous n’avez pas ouvert les autres.
    – Je n’ai pas besoin de cela pour savoir que c’est mon préféré.

    La musique cesse, les courtisans applaudissent alors que le prince s’accorde une audace : il prend délicatement la main de sa compagne et en baise les phalanges.

    – Joyeux anniversaire.

    FIN

     

     

     

     

    ~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!

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