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#605
Marina de Girodelle
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La Part du Lion

Chapitre 5 : Une Main tendue

 

La nuit était tombée sur la France depuis quelques heures déjà. Face à sa cheminée, son fidèle André adossé à une barre de son lit, Oscar ne cessait de relire le mot qu’elle avait reçu de Kevan un peu plus tôt. Il ne comportait que quatre mots et pourtant, ils signifiaient tant pour elle, comme pour son amant.

Lancel sait.
Kevan Lannister

Son fils était désormais au courant sur leur lien de parenté. Elle ignorait comment, car le Ser Lannister n’avait pas jugé bon d’en expliquer la raison, et dans le fond, elle comprenait pourquoi. La raison importait peu face au résultat. Elle trouvait même que cela avait été bon, voire même charitable, de sa part que de leur dire. Il aurait très bien pu les laisser dans l’ignorance. Oscar se demandait comment Lancel avait réagi. L’avait-il bien vécu ? Ou au contraire, cela l’avait-il brisé ? Tout comme cela avait brisé André de savoir la vérité sur leur fils. Elle s’était attendue à des éclats de voix, à une ire folle, à un désir issu de Thanatos et pourtant, rien de tout cela. André était resté muet mais avait paru choqué, ce qui semblait naturel, mais dans ses pupilles vertes, sa compagne avait vu la douleur de la trahison. André avait toujours eu de l’admiration et du respect pour le Général. Ce qu’il leur avait fait subir, ce qu’il voulait faire à leur enfant, cela avait détruit tout ce qu’André voyait en l’homme qui lui servait de beau-père non-officiel. Ce qu’Oscar comprenait. Mais contrairement à elle, il désirait tisser des liens avec son fils, surtout avec la nouvelle conjoncture qui se présentait. Il comprenait néanmoins les arguments de sa chère et tendre. Surtout ne pas bousculer Lancel. Le choix devait lui être laissé. Eux, ils pouvaient tendre des perches mais en aucun cas ils ne devaient prétendre être plus que des géniteurs. C’était une vérité difficile mais il leur fallait accepter. Ils n’étaient que les géniteurs de Lancel. Ses parents étaient Kevan et Dorna Lannister et quand ils voyaient le jeune homme qu’était devenu leur petit bébé, le couple avait fait du bon travail. Ils ne voulaient pas leur voler cette place. Une place méritée de surcroît.

Lancel était un Lannister et il n’avait pas la prétention que d’essayer d’en faire un Jarjayes.

Leur fils était en vie, il était aimé, il était en bonne santé, il était à l’abri du besoin et il était en train de se forger un avenir. C’était tout ce qu’ils voulaient pour lui et cela était déjà bien suffisant.

Néanmoins, ils ne niaient pas que jouir de son amitié voire de son amour serait un bonus magnifique.

XXXXX

Si son éducation parvint à lui faire conserver une bonne figure, Cersei avait crû enrager quand elle vit son jeune cousin arriver au souper l’air parfaitement normal. C’était comme si la Vérité ne l’avait pas atteint.

– Ainsi donc, tu es au courant. Dit Tywin
– Je le suis. Mais cela ne change rien. Je suis un Lannister de Castral Roc. Et je compte bien le rester. Avait répondu Lancel

Le jeune homme put voir alors se peindre une expression qu’il voyait rarement sur le visage de cet oncle qui le fascinait autant qu’il l’effrayait. Lord Tywin Lannister, l’homme le plus craint des Sept Couronnes, le regardait avec fierté. Kevan souriait de manière discrète.

– En effet. Cela ne change rien. Conclut le patriarche du clan

Le repas se passa sans heurt, même si l’esprit de la reine bouillonnait. Décidément, ce cousin adoptif était résistant ! Lui qui était si timide, si désireux de bien faire et de faire plaisir, il lui avait tenu tête une fois et il la narguait avec son air de garçon fier et droit. D’où lui venait cette force soudaine ? De la bâtarde de son mari ? Elle n’était pas aveugle, elle avait bien vu que le jeune homme la dévorait du regard, il était évident pour tout le monde qu’ils s’aimaient, sauf peut-être pour les deux concernés si pour eux, leur relation était de la pure amitié. Comment cette gamine pouvait être devenue aussi indispensable pour lui, un tel pilier, sans même avoir échangé un baiser ou avoir couché ensemble ? Ils n’étaient que deux oisillons à peine sortis du nid qui ne connaissaient rien à la vie.

– Peut-être parce que ce qu’ils ont, c’est ce que tu as avec Jaime. Elle est sa moitié, son autre. Tu n’étais qu’une gamine mouillant ses draps que Jaime était déjà ton pilier. Ton cousin est un lion lui aussi, à mi-chemin entre le lionceau et le lion adulte, et il apprend à rugir. Même s’il n’est pas un lion de Castral Roc. Le temps a filé et tu ne l’as pas vu grandir. Personne ne l’a vu grandir. Méfie-toi de lui, à force de placer ta main dans sa gueule, ne t’étonne pas s’il finit par te mordre. Lui intima sa conscience

 

XXXXX

 

Alors que Robert discutait d’histoires de guerre avec l’un de ses gardes de la garde du roi, Lancel remarqua que sa cruche de vin allait être vide sous peu. Et son souverain aimant le raisin alcoolisé, cela n’allait pas bien se passer. Il tenta de s’éclipser discrètement. Peine perdue.

– Je peux savoir où tu files comme ça ? Tonna la voix grave du roi de Westeros
– Votre cruche est presque vide, Votre Grâce. Je vais vous en chercher une nouvelle. Répondit son écuyer le plus simplement du monde

Le ton de Lancel surprit l’ancien guerrier. Son écuyer était un maladroit de première, bafouillant quand il était intimidé et il était intimidable à souhait. Mais là, il l’avait regardé dans les yeux, sans crainte, et il y avait presque du professionnalisme dans sa voix.

– Je vois que tu apprends de tes gaffes passées. Soit. File donc m’en chercher une autre ! Si tu croises Elora, tu peux bien sûr la saluer mais ne te perds pas en discussion ! Je ne veux pas me déshydrater ! Finit-il par aboyer

Lancel acquiesça simplement avant de filer. Robert se demanda ce qui avait changé son écuyer de manière aussi rapide. Sa bâtarde était une gentille fille, et d’ailleurs ce gamin Lannister se montrait sincèrement sympathique avec elle, mais Elora n’avait pas l’étoffe d’une forgeuse de personnalité, elle était bien trop douce et diplomate pour ça. Cependant, Lancel était pareil, au fond. Un gamin trop doux, avec du tact. Sans doute pour se protéger d’insultes, mais là où il avait expliqué que son armure était trop petite pour lui, Cersei lui aurait dit qu’il était trop gros et trop gras. Qu’était-il arrivé à ce lionceau miaulant ?

– Bah, après tout, qu’est-ce que ça peut me foutre ? Conclut-il mentalement

Pendant ce temps, Lancel tentait de trouver son chemin vers les cuisines de Versailles. Il connaissait le chemin, mais malgré cela, ce palais était si grand et le nom des pièces si pompeuses et compliquées qu’il avait encore du mal. Il décida de s’arrêter un moment, de respirer un grand coup afin de réfléchir posément. Il se refit le chemin mentalement, des appartements de Robert jusqu’aux cuisines, ce chemin qu’il avait emprunté plus d’une dizaine de fois depuis son arrivée en France. Son esprit fut alors parfaitement clair. Il retint un sourire de naître sur son visage et se remit en route. Quelques pas plus tard, ses yeux repérèrent au loin Oscar. Sa mère. A ses côtés, un homme d’une trentaine d’années tout au plus, aux cheveux châtains foncés et noués en catogan. Son père, sans doute.

– Non. Se corrigea-t-il violemment. Ce ne sont pas mes parents. Mon père est en train d’aider mon oncle avec ses affaires. Ma mère est à la maison, avec Janei.

Il rassembla son courage et continua sa route, tentant d’être droit et fier.

André vit Lancel arriver au loin. C’était la première fois qu’il allait réellement voir son fils. Comme il ressemblait à Oscar ! La même noblesse, ses cheveux d’or, ses traits délicats… Mais avec ses prunelles vertes pour lui faire découvrir le monde. L’homme ressentait une joie indicible teintée d’une certaine amertume. Il était ému de voir son fils, de voir comment avait évolué le petit être qu’il avait tenu quelques minutes dans ses bras. Mais il ne put s’empêcher de repenser à tous les moments perdus qu’ils auraient pu vivre. Il lui aurait appris à monter un cheval, à s’en occuper. Il l’aurait aidé avec les devoirs de ses précepteurs. Grand-Mère l’aurait gâté et sans doute empâté avec tous les gâteaux qu’elle lui aurait fait, ne pouvant résister à sa bouille d’ange.

Quand le duo arriva à son niveau, Oscar lui lança avec un sourire gentil et chaleureux :

– Bonjour Lancel.

Le jeune homme ne s’offusqua pas qu’elle le salua par son prénom. C’était chose courante ici comme chez lui. Elle était une adulte et lui, un enfant. Cela était même bien vu par les autres.

– Colonel de Jarjayes. Monsieur Grandier. Les salua-t-il alors d’un air poli mais sérieux avec un léger signe de tête avant de reprendre sa route

Voyant André limite dévasté par l’événement, Oscar le prit à part.

– Monsieur Grandier. Il m’a appelé Monsieur Grandier. Comme si je n’étais qu’un étranger !
– André, sincèrement, tu t’attendais à quoi ? A ce qu’il t’appelle « Papa » et qu’il te bondisse dans les bras ? Cela fait mal, je le sais, mais il faut accepter la vérité, nous ne sommes que des étrangers pour lui.
– Nous sommes ses parents ! Répliqua l’homme offusqué
– Nous lui avons donné la vie, c’est vrai. Mais ce sont Kevan et Dorna Lannister qui l’ont élevé. Ils ont subi ses potentiels caprices, ils ont séché ses larmes, ils ont apaisé chaque fièvre. Nous n’avons pas eu cette chance car elle nous a été volée, c’est vrai. Mais cela ne change rien au fait que Lancel est leur fils. Il est le leur tout autant qu’il est le nôtre. Crois-tu que c’est aisé pour lui ? Tout est encore si frais ! Il a peut-être envie de nous connaître mais il a peut-être peur qu’en exprimant ce désir, il ne trahisse les siens.
– Ser Kevan semble assez intelligent pour faire la part des choses.
– Ser Kevan, oui. Mais Lancel est encore jeune. Il aurait peut-être ce sentiment de trahir le père qui l’a aimé pendant quinze ans.

André sembla alors se calmer un peu. Oscar avait raison. Et elle aussi devait souffrir d’avoir été nommée comme une étrangère par son fils.

Continuant son chemin, Lancel finit par croiser le Général de Jarjayes.

– Décidément, c’est ma journée ! Pesta mentalement l’adolescent. Oscar et André lui semblaient relativement agréables mais cet homme, il ne pouvait pas le voir
– Lancel. Le salua-t-il alors
– Général.

Le jeune homme tenta alors de poursuivre son chemin mais Rainier l’interpella, d’un air hautain :

– Quelle froideur !

Excédé, le porteur de vin lui fit signe de le suivre vers un endroit isolé.

– Aux dernières nouvelles, je ne vous ai pas permis une telle familiarité ! Votre fille et son amant m’ont salué également, mais eux, au moins, ont eu la décence de me laisser vaquer à mes occupations et de faire passer cela pour de la simple courtoisie. Ce que j’accepte d’eux, je ne l’accepte pas de vous. Expliqua-t-il alors, tentant de rester poli
– Quelle pédanterie pour un petit garçon ! Je suis ton grand-père, que diable !
– VOUS N’ETES RIEN POUR MOI ! Explosa alors Lancel, ce qui secoua son aîné.

Rainier de Jarjayes put alors voir toute la haine qu’il inspirait à son petit-fils.

– Vous n’êtes qu’un hypocrite qui a menti à son enfant, qui la fait souffrir quotidiennement, et en plus de cela, vous avez même voulu tuer le sang de votre sang ! Et après, vous osez exiger de moi de vous appeler « Grand-Père » et de vous respecter comme tel ?! J’ai deux grands-pères. L’un d’entre eux est mort bien avant ma naissance. L’autre est à Cornfield, dans l’ouest de Westeros. Vous, vous êtes peut-être une partie de mon sang, mais c’est bien tout ce que vous êtes. Je suis un Lannister et j’en remercie les Sept chaque jour. J’aurais honte que d’être reconnu comme votre descendant ! Maintenant, laissez-moi ! Vous désirez me saluer ? Soit. Faites. Mais faites-le en sachant que je suis le fils de Ser Kevan Lannister et croyez-moi, vous ne souhaitez pas le voir en colère.

Lui lançant un dernier regard plein de ire et de dégoût, il reprit sa route vers les cuisines royales, laissant un général complètement abasourdi. Ce gamin était exactement comme Oscar, du tempérament au physique.

L’écuyer parvint à destination et obtint l’objet de sa quête.

– Oh là, mon pauvre gamin, t’as l’air retourné ! T’as besoin d’un remontant ! Lui dit alors l’un des cuisiniers avec gentillesse avant de lui tendre un verre de Brandy

Lancel regarda la boisson, qu’il ne connaissait pas. Il y en avait très peu dans le verre.

– Après tout, vu la journée de merde qui s’annonce…

Il le but cul sec et remercia l’homme avant de partir.

 

XXXXX

 

Vers trois heures de l’après-midi, Robert décréta qu’il avait assez vu Lancel pour la journée et qu’il pouvait disposer. L’adolescent ne se fit pas prier et regagna sa chambre. C’était le milieu de l’après-midi, mais il se sentait épuisé. Physiquement et mentalement. Après avoir ôté ses bottes, son bonnet, sa cape et son plastron, il se laissa tomber sur son lit. Et pour la première fois depuis son arrivée, il avait le mal du pays. Le mal de Castral Roc. Il n’avait qu’une envie : regagner ces terres de l’ouest qu’il chérissait tant, retrouver les bras chaleureux et aimants de sa mère, pouvoir à nouveau profiter de sa toute jeune sœur dont le premier sourire lui avait été réservé. Il ferait même un crochet par Cornfield tiens, pour saluer son grand-père. Peut-être aussi par Sarsfield pour voir sa tante Shierle. Il avait honte de sa réaction, il n’avait plus cinq ans. Mais c’était plus fort que lui. Il sentait même les larmes lui monter aux yeux. Il tentait de les combattre, se disant qu’il y avait bien pire que lui, que des centaines de gens de son âge tueraient pour être à sa place d’enfant gâté. Un léger coup à sa porte le ramena à la réalité. Il frotta vivement ses yeux et tenta de se composer une attitude.

– Qui est-ce ? Demanda-t-il
– C’est Elora.
– Entre.

La fille illégitime de son roi était plus belle que jamais. Elle portait une mise sobre mais élégante.
Sa robe était couleur chocolat aux manches longues. Ces manches avaient un ourlet de la même couleur, simplement dans un ton plus foncé. Une légère séparation brodée dorée délimitait leurs frontières. Le col de la robe était carré et décoré de perles discrètes et sombres. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade de boucles dans son dos. Lancel tenta de lui sourire mais le résultat fut maladroit.

– Je viens aux nouvelles. Tu as eu l’air étrange ce midi. Es-tu malade ?
– Non, c’est pire que ça.

L’adolescent avait essayé d’en rire mais cela peina Elora plus qu’autre chose. Cela avait été un rire désabusé, mêlé à un regard plein de tristesse. Elle s’assit à ses côtés et posa doucement sa main sur la sienne.

– Qu’y-a-t-il ?
– Je viens juste d’apprendre que tout ce que je croyais savoir sur moi était faux. Je supportais tout en me disant que je devais être fort parce que j’étais né Lannister. Je ne suis ni un Lannister, ni même un noble. Je suis né dans la honte d’une famille de ce pays et je ne me suis retrouvé à Westeros que parce que le tueur qu’avait engagé mon grand-père pour supprimer le bébé que j’étais avait des principes moraux…

Il expliqua alors tout à son amie. La vérité sur ses origines. Son arrivée à Westeros. Son adoption. Et comment il avait appris la vérité. Qui étaient ses géniteurs. Mais surtout, la honte qu’il éprouvait.

– Kevan Lannister et Dorna Swyft sont mes parents. Rien ne changera ça. Pourtant, j’ai bien vu que j’ai blessé mon géniteur. Je devrais n’en avoir rien à faire, vu le discours que je tiens. Vu le fait que je ne supporte par le Général de Jarjayes. Cependant…
– Tu t’en veux de lui avoir fait de la peine car il n’est pas le Général et lui et sa compagne ont l’air sincères.
– M’en faire des amis serait trahir mes parents…

La main d’Elora se referma un peu plus sur la sienne.

– Loin de là. Tu as la chance d’avoir des parents intelligents. Vouloir savoir d’où tu viens ne signifie pas renier qui tu es. Tu es un Lannister de Castral Roc. Peu importe comment, tu es le fils de Ser Kevan. Tu peux avoir de bonnes relations avec tes géniteurs sans pour autant les appeler tes parents. Je pense que, dans leur cas, jouir de ton amitié est le seul gros rêve qu’ils ont te concernant.

Pour la première fois dans sa journée, Lancel se sentit mieux.

– Comment fais-tu pour me connaître mieux que moi-même ?
– Je pourrais te retourner la question.

Il eut un petit rire avant de s’emparer avec tendresse des lèvres de celle qu’il fréquentait en secret. Il n’était pas idiot, il savait que les gens parlaient mais ils n’avaient pas de preuves. Cela le faisait rire et amusait Elora.

 

XXXXX

 

– Lancel voudrait fréquenter ses géniteurs. Dit simplement Kevan à son frère en fixant l’horizon par la fenêtre

Il entendit alors la plume de Tywin cesser de gratter la feuille dont il se servait.

– Il m’a aussi assuré qu’il ne le ferait pas si cela posait un problème pour notre famille. Il ne veut pas devenir un Jarjayes, il dit simplement désirer les connaître. Ajouta-t-il

Tywin demeura silencieux quelques secondes avant de dire :

– J’ignore si ton fils est un génie malgré lui mais c’est une excellente idée. S’il lie une amitié avec sa génitrice qui est l’héritière du clan Jarjayes, cela nous donne des alliés en dehors des frontières de notre pays, ce qui peut être une bonne chose. Tant au niveau militaire qu’économique, avec les échanges commerciaux que nous pourrions développer avec la France. Dis lui que je ne m’y oppose pas. Après, tu es son père. Libre à toi de refuser.
– Lancel a le droit de savoir d’où il vient. Je ne le priverai pas de la compagnie de ses parents biologiques, surtout que nous repartirons un jour. Autant qu’ils profitent, tous les trois.
– Peu de pères feraient ce que tu fais.
– Peu de pères ont la chance d’avoir un enfant comme le mien.

Tywin accorda à son frère l’un de ses rares sourires.

 

XXXXX

 

Le soir même, Oscar eut la surprise de recevoir un mot, adressée à elle mais aussi à André.

Mademoiselle de Jarjayes, Monsieur Grandier

Si j’ai été froid et que je vous ai blessés tout à l’heure, je m’en excuse, cela n’était pas le but. J’ai conscience que nous avons une relation… Particulière. J’ai l’approbation de mon oncle, Lord Tywin, ainsi que celle de mon père, Ser Kevan. Il ne manque plus que la vôtre, si toutefois vous désirez que nous apprenions à nous connaître.

J’ai l’honneur d’être etc
Lancel Lannister

André eut un rire de joie et embrassa Oscar à pleine bouche. C’était un cadeau de Dieu.

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~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!