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LADY OSCAR / LA ROSE DE VERSAILLES Les fanfictions La mère et l’enfant [Two-Shots] Répondre à : La mère et l’enfant [Two-Shots]

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Marina de Girodelle
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@marina-de-girodelle

La Mère et l’Enfant

Oscar François

 

Oscar l’avait juré sur tout ce qu’elle avait de plus précieux, elle vivante, jamais personne ne ferait du mal à sa mère, personne ne l’insulterait.

Parce que sa mère était peut-être la femme la plus forte du royaume.

Sa mère, qui avait accepté par amour du nom et pour son mari, que sa plus jeune enfant soit un être hybride, ni vraiment homme ni vraiment femme non plus.

Sa mère, qui se blâmait de ne pas l’avoir fait naître garçon, de ne pas avoir mis au monde un garçon, qui faisait en sorte, en guise de pardon et de rédemption envers la vie qu’elle estimait lui avoir volé, de ne pas être un poids pour elle.

Alors que son sexe, que celui de ses sœurs, c’était l’oeuvre de Dieu ou du Destin.

Comment blâmer sa mère de ne pas l’avoir fait naître homme, elle qui n’avait aucun contrôle sur la question ?

Comment blâmer sa mère d’être un soutien pour son père, le dernier des Jarjayes si elle n’était pas devenue son héritier, alors qu’il avait tant à porter ? Sans elle, il se serait brisé depuis longtemps.

Comment blâmer sa mère de l’absence d’un garçon, dans un élan de colère nourri par l’égoïsme de lui avoir volé sa vie, quand elle avait été prête à mourir en couches lors d’une ultime grossesse, une ultime tentative d’offrir à son mari un héritier légitime, de lui offrir un frère et par extension, de lui « rendre » la vie qu’elle aurait du avoir, une vie de bals, de robes, de cour ?

Sa mère était l’amour, l’abnégation et l’altruisme nés.

Oscar était fière d’être née d’une telle femme.

Oscar était fière d’être l’héritier de ses parents.

Oui, parfois, elle trouvait la vie injuste et elle voulait la liberté.

Jusqu’à ce qu’elle se souvenait que ses parents aussi souffraient de cette situation, comme elle, chaque jour que Dieu faisait.

Au nom de ses parents, au nom de sa mère, elle en avait fait le serment, elle deviendrait le plus masculin des héritiers Jarjayes que la famille avait pu connaître.

Sa mère ne méritait pas moins que cela pour tous les sacrifices qu’elle faisait au nom de l’amour qu’elle leur portait.

 

FIN

~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!