Les pleurs d’André

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    Marina de Girodelle
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    @marina-de-girodelle

    Disclaimer :  Lady Oscar est l’oeuvre de Riyoko Ikeda, cet écrit est un écrit de fan, je ne gagne rien, sinon des reviews et les reviews ne permettent pas d’acheter des spaghettis.

    Résumé :  Un soir d’été, Oscar entend André pleurer. C’est la première fois que ce son parvient à ses oreilles.

    Liste des dettes du Discord «Défis Galactiques » : Roulette du 14/08/2021 : Oscar de Jarjayes et André Grandier + Alphabet : O : Oscar François de Jarjayes (Lady Oscar)

    Les pleurs d’André

    Le mois de juillet est chaud, très chaud, même pour la saison. Il n’est donc pas étonnant que des orages éclatent pour rafraîchir la terre. Le tonnerre gronde, les éclairs zèbrent le ciel et Oscar, du haut de ses six ans, marche, ses pieds nus sur le marbre blanc des couloirs du château de ses ancêtres. Un candélabre à la main, elle avance, les caprices de la météo ne l’affectant absolument pas. En fait, elle partage une passion avec son père : observer prudemment depuis une fenêtre les effets du climat sur le ciel, sentir l’humidité de la terre et contempler la beauté des stries dans le voile bleuté de la nuit. Mais il est tard et le Général lui a demandé d’aller se coucher après l’avoir laissée regarder à ses côtés. Elle passe près de la chambre d’André et ce qui l’arrête sur le champ n’est pas un grondement sourd et soudain. Ce sont des pleurs. Ils sont discrets, noyés par les gouttes qui battent les carreaux. Néanmoins, elle les entend. André aurait-il peur ? Ce ne serait pas étonnant, certains domestiques, pourtant adultes, craignent les orages. Et depuis son arrivée à Jarjayes, il n’y en a pas eu. Elle se décide à aller le voir. Son père ne lui en voudra certainement pas de consoler son compagnon de jeu ! Elle ouvre discrètement sans frapper. L’enfant est assis sur son lit, les couvertures ramenées à la taille, les jambes pliées, la tête baissée sur les genoux. Il hoquette.

    – André ? Ca va ?

    Le petit garçon lève les yeux et semble soudain honteux.

    – N’aie pas peur ! Je ne vais pas me moquer de toi ! Lui assure la fillette. C’est vrai qu’ils sont forts !

    – Mais je suis un homme… Les hommes n’ont pas peur des orages…

    – Sornettes ! Gilbert a quarante ans et il prie le bon Dieu quand il fait ce temps !

    Oscar pose sa bougie sur son chevet et grimpe.

    – Tu n’as pas peur, toi, Oscar ?

    – Non. En fait, j’aime les orages. Ma mère m’a dit que j’étais née pendant un orage. Née du typhon comme dit Hortense ! Je crois que c’est pour ça que je les aime bien.

    – Maman disait que Dieu était en colère quand il y avait de l’orage.

    – Moi, j’aime penser qu’en fait, il fait un grand bal au Paradis et ce que tu entends, ce sont les pas des danseurs.

    – Mes parents dansent au Paradis ?

    – Bien sûr ! Même que ce sont les meilleurs danseurs et le Seigneur les félicite !

    André se déride enfin, tend l’oreille et s’imagine la scène. Il voit aisément la robe de sa mère virevolter alors que son père la fait valser. Peu à peu, ses angoisses s’effacent pour ne plus jamais renaître. Mieux encore, il finit lui aussi par apprécier ce phénomène : si Oscar les aime, c’est donc qu’ils sont dignes d’être aimés.

    FIN

    ~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!

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