Conférence: Marie-Antoinette, la métamorphose d’une image

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    Marina de Girodelle
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    @marina-de-girodelle

    Le 6 janvier, j’assistais à une conférence du Musoir à Dunkerque sur Marie-Antoinette! Ayant pris des notes pour le forum mais aussi pour ma conseillère PLIE, dégoûtée de ne pas pouvoir y aller, je vous partage mes notes retapées!  

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    Conférence datant du 06/01/2020
    Durée : 1h45
    Halle aux Sucres – Dunkerque
    Présentée par Marie-Paule Botte pour la Société des amis des musées de Dunkerque

     

    Marie-Antoinette : la métamorphose d’une image 

    Cette conférence était en lien avec l’exposition Marie-Antoinette à la Conciergerie de Paris.

     

    Marie-Antoinette est une figure historique au rayonnement culturel incroyable, qui inspirait déjà du temps de son règne et qui continue à le faire de nos jours. Plus étonnant encore, chaque époque se construit son image de Marie-Antoinette : de la Messaline à la reine martyre, la femme moderne ou la figure tragique, c’est un personnage qui ne laisse pas indifférent. On est en droit de se demander pourquoi. Le fait est que cette reine incarne un symbole : celui de la féminité sous le malheur. Au XVIIIème siècle, Marie-Antoinette lance un concept nouveau dans l’idée de la célébrité : celui que les personnes connues ont également le droit à une vie privée, ce qui alimente alors l’envie d’en savoir plus sur elle. On retrouve cette dichotomie entre la reine, personnage public, et Marie-Antoinette, dans l’intimité, dans les biographies les plus récentes.

     

    I – Marie-Antoinette : Son histoire et son image de son vivant 

    Marie-Antoinette est le quinzième et avant-dernier enfant de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse et de son époux, François de Lorraine. Elle naît le 2 novembre 1755, jour des morts.

    L’impératrice est une mère étonnament moderne pour l’époque : c’est une mère attentive, qui se soucie de ses enfants, suit leurs progrès scolaires, fait attention à leur santé… Ce qui ne l’empêche pas d’utiliser sa famille nombreuse pour appuyer son règne ! Les enfants sont avant tout des appuis et des avantages politiques !

    Vers 1750, le peintre Van Meytens peint un portrait d’un genre nouveau : un portrait de famille.

    On y voit Marie-Thérèse et François, entourés de leurs enfants. Il y a toujours de la place entre eux afin de pouvoir ajouter un enfant, au fil des grossesses. Ainsi présentée, la famille royale passe pour une famille plus proche du peuple tout en rassurant les foules : la continuité royale est assurée.

    Marie-Antoinette a l’éducation des princesses de son époque. La danse, activité qu’elle affectionne, lui donne de la grâce et une allure royale. Cependant, malgré une formation morale tout à fait correcte, la jeune fille n’a aucun goût pour l’étude, ce qui inquiète sa mère.

    Vers 1769, son mariage avec le dauphin de France Louis-Auguste, petit-fils de Louis XV, futur Louis XVI, est arrangé et on envoie le portrait de l’archiduchesse à la famille royale française.

    Encore une fois, l’image de Marie-Antoinette est utilisée à des fins de propagandes. On nous présente une jeune fille blonde, menue, fraîche mais le portraitiste enjolive le physique de l’adolescente : il atténue voire efface cette lippe des Habsbourg, jugée inesthétique. Le but est de plaire au roi et au dauphin, de les charmer avant même la rencontre en chair et en os.

    Lors de son arrivée en France en 1770, Marie-Antoinette fait une entrée triomphale dans son nouveau pays, elle est adorée des français et cet amour est réciproque. On trouve la dauphine charmante.

    En 1774, Marie-Antoinette devient reine à 19 ans et doit se prêter au portrait officiel afin de la présenter comme reine de France. Il existe plusieurs versions et pour cause : elle déteste les portraits que l’on lui présente car elle ne s’y reconnaît pas ! Par exemple, son tableau de sacre, peint par Gautier d’Agoty, est trop chargé et noie qui elle est vraiment. C’est dans le style d’Elisabeth Vigée-Lebrun que la jeune femme se retrouve le plus car elle parvient à saisir sa personnalité. Le portrait qu’elle fait de la reine en 1778 en tenue de cour ravit la souveraine et même sa mère, qui dit reconnaître aisément sa fille. Sur ce portrait, Marie-Antoinette est habillée et coiffée selon la mode à la cour mais tous les jupons de la robe semblent plus aériens, faits de gaze, plus dans la sobriété. Marie-Antoinette impose vite la portraitiste à la cour, ce qui ne manque pas de choquer : la jeune femme n’est pas reçue à l’Académie de peinture ! (Elle le sera par la suite).

    Marie-Antoinette étonne par le paradoxe qu’elle incarne : c’est une jeune femme qui aime éblouir les courtisans avec ses tenues, d’où le début de sa réputation de dépensière (il nous reste d’ailleurs son cahier de commandes) et pourtant, c’est une personne qui préfère le simple.

    C’est pour elle que Rose Bertin et Léonard créent les poufs, pour les vêtements comme pour les cheveux. Le pouf capillaire existait déjà avant Léonard, la base ayant été crée par Monsieur Legros pour les bourgeoises parisiennes. Il meurt étouffé lors d’un mouvement de foule pendant les fêtes du mariage delphinal de 1770 et Léonard récupère le concept, l’adapte et s’enrichit, ce que Camille Desmoulins dénoncera. Les poufs ont des thèmes : le plus connu est celui aux sentiments, avec des miniatures d’êtres aimés dans les cheveux. Ils servent de panneaux publicitaires avant l’heure étant donné qu’ils sont toujours en rapport avec l’actualité : par exemple, celui à la Belle Poule, en rapport avec le navire de La Fayette. Porter le pouf n’est pas confortable et sa confection peut prendre une matinée entière ! On fixe une carcasse sur la tête de la jeune femme, on ajoute du crin où l’on ajoute ensuite des objets, il sert aussi à gonfler les coussins pour lui donner du volume. Les plus haut peuvent monter jusqu’à quatre-vingt-dix centimètres ! Les dames doivent s’asseoir à genoux sur le sol de leurs carrosses et ne passent plus les portes ! L’ensemble peut peser très lourd et donner des maux de têtes. La hauteur est telle que l’allure et l’image des porteurs de poufs changent : leurs visages se retrouvent centrés. Marie-Antoinette raffole des poufs et sa propre coiffure peut atteindre quatre-vingt-sept centimètres. Sa mère s’en inquiète, la fille n’en a cure. Les coiffures de la cour ne retrouveront qu’un semblant de normalité avec les débuts de la Révolution Française.

    En vieillissant, Marie-Antoinette mûrit et cette maturité se ressent dans ses portraits.

    Le tableau Marie-Antoinette en robe de gaulle de 1783 présente une Marie-Antoinette sur un fond sobre, habillée simplement avec une robe blanche et un chapeau de paille. Le tableau fait scandale ! La gaulle est une robe en coton antillaise dont le nom « golle » est un dérivé de «gown » qui peut signifier robe de chambre. La reine de France se montre en chemise de nuit ! Marie-Antoinette comme Elisabeth Vigée-Lebrun adorent ce tissu mais la peintre se voit contrainte de refaire le tableau, ce qui donnera naissance à l’un des tableaux les plus connus de la reine :

    Marie-Antoinette à la rose.

    S’il correspond mieux aux attentes car la reine est en tenue de cour, on accuse encore la reine, cette fois-ci d’être antipatriotique ! Le manteau sur sa robe, ouvert sur le devant, est à la mode anglaise, tout comme la couleur : « bleu suie des cheminées de Londres ».

    Ce tableau connaîtra de nombreuses variations au cours des siècles : Marie-Antoinette d’après Vigée-Lebrun par Botero (2005), Marie-Antoinette en visite à Medellin par Botero toujours (1990) ou encore Le Hameau de la Reine par Pierre et Gilles (2015) où c’est la mannequin Zahia Dehar qui prête ses traits à la reine de france.

    Marie-Antoinette comprend que l’image qu’elle renvoie est un outil et elle essaye de s’en servir pour renverser la vapeur : elle est détestée !

    Vers 1786-1787, elle commande à Elisabeth Vigée-Lebrun un portrait qui sera exposé à Paris. Ce portrait est une véritable propagande, tout est pensé pour être un démenti des accusations qui planent contre elle :

    La reine pose avec ses trois enfants, Marie-Thérèse Charlotte (1778-1851), Louis-Joseph Xavier (1781-1789) et Louis-Charles (1785-1795).

    Le tableau est inspiré par les peintures sur la maternité de Raphaël ainsi que par les préceptes de Rousseau dans son Emile ou de l’Education. La reine était d’ailleurs portée sur ces doctrines.

    Voici comment le portrait essaye de briser les rumeurs sur Marie-Antoinette :

    • On accuse la reine d’être mauvaise mère :

    La reine est assise, elle tient sur ses genoux son plus jeune fils, sa fille est à son bras et la regarde avec dévotion, quant à son fils aîné, il pointe du doigt un berceau vide, qui peut signifier le rôle de ventre maternel qu’est la reine pour la France mais aussi le fait que sa petite sœur, Sophie-Béatrice (1786-1787) vient de mourir.

    • On accuse la reine d’être dépensière et victime de la mode :

    Elle est certes habillée comme une noble l’est mais sa tenue est sobre. Elle ne porte que deux perles pendantes à ses oreilles, la perle étant aussi un symbole de pureté.  Marie-Antoinette est vêtue d’une robe rouge en écho à celle qui l’a précédée sur le trône de France : la reine Marie Leszczynska, adorée du peuple et reconnue pour sa piété, qui a été immortalisée dans des robes similaires.

    • On accuse la reine d’avoir été mouillée dans l’affaire du collier :

    Son cou est nu pour éviter de rappeler cette sombre affaire qui a gravement endommagé la réputation de la reine.

    • On accuse la reine d’être trop à Trianon, de délaisser Versailles et le roi :

    Marie-Antoinette est assise juste à l’entrée de la galerie des glaces du palais.

     

    Il est hélas trop tard et le tableau, censé redorer son image, n’aide pas à plaider sa cause. Elle est déjà appelée « Madame Déficit » alors que le déficit du royaume est causé par la mauvaise gestion du règne précédent et par l’aide apportés aux insurgés américains lors de leur révolution contre les Anglais.

    Après la marche des femmes sur Versailles les 5 et 6 octobre 1789, Elisabeth Vigée-Lebrun s’exile avec sa fille. C’est le peintre polonais Alexandre Kucharski qui trouve grâce aux yeux de Marie-Antoinette et c’est à lui que l’on doit quelques portraits connus, notamment le célèbre pastel inachevé de Marie-Antoinette, datant de 1792. Ce portrait, commencé avant la fuite à Varennes, était un cadeau pour Madame de Tourzel, gouvernante des enfants de France. Kucharski réussit à le sauver de l’ire révolutionnaire après la prise des Tuileries et il est le dernier portrait d’elle en femme encore « libre ». Kucharski continue à peindre la reine au Temple et c’est son portrait d’elle en veuve face à son destin qui assure ses revenus : il en fera des copies qu’il vendra.

    Les libelles contre Marie-Antoinette, nourrissant la révolution, sont nombreux et montrent bien à quel point l’image de la reine est horrible ! La poule d’Autru(i)che de 1791 montre la tête de la reine sur un corps d’autruche, une moquerie pour son goût des plumes d’autruche. Le long cou est également signe d’arrogance. Le libelle Les deux ne sont qu’un montre une espèce de monstre, un bout à la tête de Louis XVI sur un corps de cochon, fusionné à la taille par une tigresse à la tête de Marie-Antoinette, signe de l’influence néfaste qu’elle a sur le roi. Les libelles attaquent et caricaturent la souveraine sur son corps, sa tête, ses cheveux.

    Marie-Antoinette est également illustrée lors de son procès par Pierre Bouillon, un contemporain, sous la forme d’un dessin lors du célèbre moment où elle répond face aux accusation d’inceste qui lui sont lancées : « Si je n’ai pas répondu, c’est que la nature se refuse à répondre à pareille inculpation faite à une mère : j’en appelle à toutes celles qui peuvent se trouver ici ! ». Ce dessin est encore connu de nos jours et a servi à illustrer le livre d’Emmanuel de Waresquiel : Juger la Reine.

    Le célèbre dessin de David est contesté à l’heure actuelle et serait en fait l’oeuvre de Van den Bussche, vers 1900.

    Marie-Antoinette meurt le 16 octobre 1793 à 12h15, décapitée sur la place de la Révolution, quelques semaines avant ses trente-huit ans.

    Son corps sera retrouvé sous la Restauration : on la retrouve grâce à un arbre planté par un témoin ayant assisté aux « obsèques » qui rachètera aussi le terrain.

     

    II – Marie-Antoinette : De la mort à la fascination  

    Il n’aura pas fallu attendre notre siècle pour que Marie-Antoinette et son destin fascine les foules.

    Dès sa mort, il y a eu une sorte de frénésie autour de la reine déchue, allant de l’hommage au morbide ! Très vite après sa mort, on a vendu des objets commémoratifs de son exécution avec des scènes peintes de sa tête tombant. On peut également évoquer la tête de cire réalisée par Madame Tussaud.

    Des aristocrates ayant survécu à la révolution et ayant connu la reine écrivent leurs mémoires qui redorent le blason de la reine défunte. Une mémoire politique de Marie-Antoinette s’installe et elle sera érigée en martyre par son beau-frère, Louis XVIII, pour appuyer son règne en plus de la présence de « l’Orpheline du Temple », sa nièce Marie-Thérèse, unique enfant du couple royal à avoir survécu à la révolution française. La cellule de Marie-Antoinette à la Conciergerie est transformée en chapelle expiatoire. Celle square Louis XVI est ronde, symbole des temples érigés aux martyrs comme celui à Rome, par exemple. Cette mystification n’est pas le propre de la France. Très vite après la mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le Royaume-Uni condamne la révolution française. L’exemple le plus parlant est un tableau d’Hamliton, réalisé en 1794, montrant Marie-Antoinette sortant de la Conciergerie face à une foule déchaînée. Elle est habillée en blanc et lève les yeux au Ciel dans une attitude digne des martyrs de la Bible.

    Le XIXème siècle va s’emparer de l’image de Marie-Antoinette et ré-illustrer son histoire. Elle est romantisée On est alors en pleine période de peinture historiciste. La reine sera souvent peinte face au danger afin d’accentuer sa dignité et son courage : la prise des Tuileries, son procès… Georges Cain peint, en 1885, Marie-Antoinette en partance pour l’échafaud, où elle est montrée digne. Mais cette œuvre a une particularité : le chemin qu’il montre allant de la cellule de la reine jusqu’à la charrette a réellement existé et existe toujours, il est tout à fait possible de refaire ce chemin de nos jours.

     

    III – Marie-Antoinette de nos jours 

    Marie-Antoinette est une figure historique encore très populaire de nos jours et fait débat. Ses correspondances ont été publiées, ce qui permet de mieux comprendre la reine en tant que personne. C’est justement la manière qu’a eu Zweig d’aborder sa biographie de la reine dans laquelle il essaye d’analyser sa psyché. Il a expliqué qu’il se basait au maximum sur des sources sûres afin d’être le plus neutre possible. Des biographies continuent de pulluler sur le marché et de se vendre avec succès.

    La vie de la reine a été de nombreuses fois adaptée au cinéma : Michèle Morgan, Norma Shearer, Kirsten Dunst…

    La popularité de Marie-Antoinette est telle qu’elle est désormais mondiale ! En effet, la reine est devenue l’un des personnages principaux du désormais culte  La Rose de Versailles , Lady Oscar en France pour son adaptation en anime. Le manga retrace la vie de la reine à Versailles, depuis son départ d’Autriche jusqu’à sa mort, à travers les yeux d’Oscar de Jarjayes, capitaine de la garde royale. Ce manga a également connu une adaptation en film sous la caméra de Jacques Demy et en pièce de théâtre : la Takarazuka.

    La reine inspire toujours dans le domaine des arts : Erwin Olaf lui paye un hommage assez glauque avec son Royal Blood – 1793. Asya Kozina recrée les poufs de l’époque avec du papier : ses créations servent à illustrer l’exposition Marie-Antoinette à la Conciergerie. Kimiko Yoshida fait son autoportrait d’après Marie-Antoinette en grand costume de cour par Elisabeth Vigée-Lebrun en 2010.

    Le monde de la mode continue à s’inspirer de Marie-Antoinette, notamment Galliano avec sa collection Haute Couture – Dior 2000 ou sa robe manteau de 2005.

     

    IV – Le cas de l’impératrice Eugénie  

    L’impératrice Eugénie a eu une véritable passion pour Marie-Antoinette et elle a été l’une des pionnières dans sa redécouverte.

    Cependant, cet amour pour la reine est presque pathologique et proche de l’identification.

    Elle se fait peindre par Winterhalter, qui avait peint Marie-Antoinette mais aussi Marie-Thérèse d’Autriche. Le portrait qu’il fait d’Eugénie en 1857 n’est pas sans rappeler le Marie-Antoinette à la rose de Vigée-Lebrun. Toujours en 1857, le portrait d’Eugénie et de son fils rappelle le portrait de Marie-Antoinette et de ses enfants : la même robe rouge, l’enfant sur les genoux…Trois ans plus tôt, elle s’était fait peindre en costume de Marie-Antoinette.

    L’impératrice n’en reste pas là et elle crée une espèce de sanctuaire dédié à la reine : elle recherche les objets lui ayant appartenu, les commandes qu’elle avait passé ou des copies des meubles qu’elle avait pu avoir. On parle d’ailleurs d’un style Louis XVI Impératrice pour qualifier le mobilier de l’époque.  Elle fait également restaurer le Petit Trianon et y fait une exposition sur Marie-Antoinette en 1867 ! Elle fait venir pour l’occasion un tableau de Marie-Antoinette et de ses enfants, datant de 1785, offert au roi de Suède. La chambre de la reine est aussi refaite.

    Eugénie se lance aussi à la redécouverte du siècle de Marie-Antoinette et de ses plaisirs : elle lance des bals costumés où elle incarne la reine, elle a des bijoux dans le style de la reine…

    Cela n’est pas sans avoir des effets néfastes pour elle.

    Il faut garder à l’esprit qu’à cette époque, malgré l’attrait de Marie-Antoinette pour sa vie romanesque, elle n’est pas encore réellement réhabilitée et est encore, pour la grande majorité, la chienne autrichienne qui a trahi la France. Le peuple ne peut alors s’empêcher de faire des parallèles entre la reine et l’impératrice : deux étrangères mariées au roi, aimant le luxe…

    Suite à la débâcle de la bataille de Sedan lors de la guerre Franco-Prussienne, guerre qui marquera la fin du Second Empire et le début de la IIIème République, Eugénie sera forcée de quitter le palais et, aidée par son dentiste américain, s’exilera au Royaume-Uni auprès de son amie, la reine Victoria.

     

     

    Conclusion

    Marie-Antoinette a fasciné à son époque et continue à le faire, transcendant les siècles. Elle est presque devenue une légende pour la simple et bonne raison qu’on ne sait pas vraiment qui elle était. Une femme au destin tragique, une martyre, un symbole de féminité et de modernité opprimées… Elle-même se présentait comme fille d’Autriche veuve de Louis XVI, un être avec deux patries et c’est sans doute cette ambivalence qui alimente son mythe. C’est un être avec des problématiques encore terriblement actuelles.

    Sa modernité est la clé de cette fascination.

    ~ Un soleil se couche, un autre se lève et ce qui fleurit aujourd'hui périra demain. Tout n'est que vanité!

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