(1789) Les détails de la prise de la Bastille

LE REGNE DE LOUIS XVI ET MARIE-ANTOINETTE Les événements historiques (1789) Les détails de la prise de la Bastille

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    Marine
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    @marine

    Dimanche 12 juillet 1789

    Le matin du dimanche 12 juillet 1789, les Parisiens sont informés du renvoi de Necker, la nouvelle se répand dans Paris. À Midi, au Palais-Royal, un avocat et un journaliste alors peu connu, Camille Desmoulins, monte sur une table du café de Foy et harangue la foule des promeneurs et l’appelle à prendre les armes contre le gouvernement du roi. Dans les rues de Paris et dans le jardin du palais royal de nombreuses manifestations ont lieu, les bustes de Jacques Necker et de Philippe d’Orléans sont portés en tête des cortèges. Le régiment de cavalerie, le Royal-allemand charge la foule amassée aux Tuilleries. On compte plusieurs blessés, peut-être un tué parmi les émeutiers.En début de soirée, Pierre-Victor de Benseval à la tête des troupes installées à Paris, donne l’ordre aux régiments Suisses cantonnés au Champ de Mars d’intervenir.

    Lundi 13 juillet 1789

    À 1 heure du matin, quarante des cinquante barrières (postes d’octroi) qui permettent l’entrée dans Paris sont incendiées. La foule des émeutiers exige la baisse du prix des grains et du pain – prix qu’ils n’avaient jamais atteint au cours du siècle.Une rumeur circule dans Paris : au couvent Saint-Lazare seraient entreposés les grains ; le couvent est pillé à 6 heures. Deux heures plus tard, une réunion des « électeurs » de la capitale se tient à l’Hôtel de Ville (ceux qui, au deuxième degré, ont élu les députés des Etats Généraux). À leur tête se trouve le prévôt des marchands de Paris, Jacques de Flesselles. Au milieu d’une foule déchaînée, ils décident de former un «comité permanent» et prennent la décision de créer une «milice bourgeoise» de 48 000 hommes, afin de limiter les désordres.
    Chaque homme portera comme marque distinctive une cocarde aux couleurs de Paris, rouge et bleu. Pour armer cette milice, les émeutiers mettent à sac le Garde-Meuble où sont entreposées des armes, mais aussi des collections anciennes. Sur ordre de Jacques de Flesselles 50 000 piques furent forgées. La foule obéissant aux ordres qui semblaient provenir du Palais-Royal, parlaient de prendre la Bastille.
    À 17 heures, une délégation des électeurs parisiens se rend aux Invalides pour réclamer les armes de guerre qui y sont entreposées. Le gouverneur refuse. La Cour ne réagit pas. Les électeurs n’obtiennent pas les armes.

    Le jour J : Mardi 14 juillet 1789  

    10 heures – Les émeutiers s’emparent des 30 à 40 000 fusils entreposés aux Invalides. 

    Devant le refus du gouverneur des Invalides, une foule énorme (40 à 50 000 personnes) se présente devant les Invalides pour s’en emparer de force. Pour défendre l’Hôtel des Invaldes il existe des canons servis par des invalides, mais ceux-ci ne paraissent pas disposés à ouvrir le feu sur les Parisiens.
    À quelques centaines de mètres de là, plusieurs régiments de cavalerie d’infanterie et d’artillerie campent sur l’esplanade du Champ de Mars, sous le commandement de Pierre-Victor de Benseval. Celui-ci réunit les chefs des corps pour savoir si leurs soldats marcheraient sur les émeutiers. Unanimement, ils répondent non. C’est l’évènement capital de la journée.
    La foule, que rien désormais ne peut arrêter, escalade les fossés des Invalides, défonce les grilles, descend dans les caves et s’empare des 30 000 à 40 000 fusils à poudre noir qui y sont stockés ainsi que 12 pièces de canons et d’un mortier. Les Parisiens sont désormais armés. Ils ne leur manquent que de la poudre à canon et des balles. Le bruit court qu’il y en a au château de la Bastille.

    10 h 30 – Une délégation se rend à la Bastille pour demander des balles et de la poudre. 

    Pressés par la foule des émeutiers, les électeurs de la ville de Paris en réunion à l’Hôtel de Ville, envoient une délégation au gouverneur de la Bastille, M. De Launey, avec pour mission de demander la distribution de la poudre et des balles aux Parisiens qui doivent former une « milice bourgeoise ». Cette délégation est reçue avec amabilité, elle est même invitée à déjeuner, mais repart bredouille.

    11 h 30 – Une second délégation repart à la Bastille.

    Une seconde délégation conduite par Jacques Alexis Thuriot de la Rozière et Louis Ethis de Corny se rend au château de la Bastille. Elle ne peut rien obtenir. La foule des émeutiers armée des fusils pris aux Invalides s’agglutine devant la Bastille.

    13 h 30 – Les défenseurs de la Bastille ouvrent le feu sur les assiégeants.

    Les quatre-vingt-deux invalides défenseurs de la Bastille et 32 gardes suisses détachés du régiment de Salis-Samade obéissant aux ordres de René-Bernard Jordan de Launay ouvrent le feu sur les émeutiers.

    14 h – Une troisième délégation se rend à la Bastille.

    Dans cette députation se trouve l’abbé Claude Fauchet.

    15 h – Une quatrième délégation de rend à la Bastille.

    Une quatrième délégation se rend à la Bastille avec de nouveau Louis Ethis de Corny, elle se présente devant la marquis de Launey mais n’obtient toujours rien. Les soldats de la garnison de la Bastille et les assiégeants se tirent les uns sur les autres.

    15 h 30 – arrivé des 61 Gardes Françaises.

    Un détachement de 61 garde français sous le commandement de Pierre-Augustin Hulin, ancien sergent aux Gardes-suisse présente devant la forteresse de la Bastille. Ils ont emmené avec eux 5 canons provenant des Invalides. Ces canons sont mis en batterie contre les portes et le pont-levis du château.

    17 h – Capitulation de la Bastille.

    La garnison de la Bastille rend les armes, sur promesse des assiégeants qu’aucune exécution n’aura lieu s’il y a reddition. Les émeutiers envahissent la forteresse, libèrent les 7 captifs qui y étaient emprisonnés, s’emparent de la poudre et des balles. La garnison de la Bastille, prisonnière, est emmenée à l’Hôtel de Ville. Sur le chemin, M. de Launey est massacré, sa tête sera dit-on, découpée au couteau. Plusieurs des invalides trouvent aussi la mort pendant le trajet.
    Jacques de Flesselles est assassiné sur l’accusation de traîtrise. Les assiégeants eurent une centaine de tués et 73 blessés.
    Outre les prisonniers, la forteresse héberge les archives du lieutenant de police de Paris qui sont soumises à un pillage systématique.
    Ce n’est qu’au bout de 2 jours que les mesures sont prises par les autorités afin de conserver ces traces de l’histoire. Même Beaumarchais, dont la maison est située juste en face, n’avait pas hésité à puiser dans les papiers. Dénoncé, il doit d’ailleurs les restituer.

    18 h – Évacuation des troupes de Paris.

    Ignorant la chute de la Bastille, Louis XVI donne l’ordre aux troupes stationnées dans Paris d’évacuer la capitale. Cet ordre sera apporté à l’Hôtel de Ville à 2 heures du matin.

    Mercredi 15 juillet 1789.  

    À Versailles, au moment de son réveil, le duc de Rochefoucauld-Liancourt informe Louis XVI de la prise de la Bastille. Le dialogue suivant aurait eu lieu : « C’est une révolte ? » demande Louis XVI.
    « Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution. » répond le duc de La Rochefoucauld.

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